Au bonheur des ogres de Daniel Pennac

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Un conte urbain de Daniel Pennac

Au bonheur des ogres de Daniel Pennac
Au bonheur des ogres de Daniel Pennac

L’histoire :  

Ben mène son bout de vie en s’occupant de ses frères et soeurs en l’absence de sa mère. Mais une succession d’explosions dans son magasin va quelque peu perturber sa vie.

Benjamin Malaussène a un drôle de métier : bouc émissaire au service réclamations d’un grand magasin parisien où il est chargé d’apitoyer les clients grincheux. Une bombe, puis deux, explosent dans le magasin. Benjamin est le suspect numéro un de cette vague d’attentats aveugles. Attentats ? Aveugles ? Et s’il n’y avait que ça !

Editeur : Folio /  286 pages | Sortie : 1988

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L’auteur : 

Né à Casablanca, en 1944, dans une famille de militaires, il voyage en Afrique et en Asie mais il passe aussi de nombreuses années en pension avant de présenter une maîtrise de lettres à Nice. Il entre alors dans l’enseignement. Il commence à écrire pour les enfants et à la suite d’un pari, propose Au Bonheur des Ogres à la Série noire. C’est le début des aventures de la famille Malaussène…
Il garde de son enfance une nostalgie du foyer et une tendresse pour la famille d’élection. Si ses écrits sont drôles et pleins d’une imagination débridée, Pennac peut aussi écrire Comme un roman, un chef d’oeuvre de pédagogie active, lucide et enthousiaste. Que l’on songe à cette phrase qui devrait guider tout enseignant :”On ne force pas une curiosité, on l’éveille.” La bande dessinée Débauche, qu’il vient de signer avec Tardi, prouve sa conscience sociale et civique, révoltée par le licenciement sauvage, par ce chômeur victime d’un chef d’entreprise corrompu.
Sources : http://www.lecteurs.com

Mon avis : 

À force d’entendre parler de Daniel Pennac, je me suis dit qu’il me fallait faire connaissance avec cet auteur. Mais quelle bonne idée ai-je eu là ! Je suis tombé sous le charme de cet auteur, du moins pour ce roman, et je compte bien lire les autres. Au bonheur des ogres est donc un roman policier paru en 1985. Qui dit policier dit intrigue. Et bien celle-ci se déroule autour d’un personnage, Benjamin Malaussène, et d’un lieu, le magasin où il travaille.

Benjamin Malaussène

Ce jeune homme est donc le héros principal du roman. Il nous est décrit comme un grand frère aimant pour sa fratrie – atypique – , qui se remet à lui en l’absence d’une mère “coureuse”, et à qui il aime conter des histoires inspirées de ses journées. Ses journées justement il les occupe à exercer sa fonction officielle de Contrôleur technique dans un grand magasin. Mais officieusement il est là en tant que bouc émissaire pour permettre au dit magasin d’être absout des erreurs que lui imputent les clients. Et dans ce rôle, il est fort Benjamin. Auprès de lui Théo, son collègue, qui aime à fréquenter le photomaton et veiller sur ceux qu’il appelle ses petits vieux.

Revenons à Benjamin, Ben, son personnage est vraiment attachant, un tantinet rebelle, il est surtout espiègle et plein de tendresse. Il a son franc parler et on se plaît à naviguer dans ses pensées. L’évolution du personnage au fil du roman est ce qui maintient en alerte le lecteur, il est difficile de refermer le livre tellement on s’attache rapidement à la vie de Ben.

L’intrigue

Car il intrigue policière il y a 😉

Le magasin de Ben se retrouve être le lieu où se produisent plusieurs explosions, ne tuant que peu de personnes mais qui toutefois attire l’attention de la police sur Ben, présent à chaque fois. Il n’en faut pas plus pour que ce dernier se mette à son tour à la recherche des “pourquoi ?”. Oui il y en a plusieurs, pourquoi le magasin, pourquoi ces victimes, pourquoi est-il toujours là, proche de l’explosion et pourquoi tout semble le désigner comme coupable. On émet des doutes sur certains acteurs et on arrive plus ou moins facilement à cerner qui est l’auteur véritable des bombes, mais le pourquoi nous surprend. N’attendez pas là l’intrigue du siècle des plus grands maîtres polar, mais une bonne petite intrigue qui s’appuie sur des personnages touchants et un univers captivant.

Le style

La façon dont Daniel Pennac donne vie à ses personnages est ce qui saisit le plus dans l’histoire. Chaque personnage semble être un stéréotype et pourtant ils sont attachants. De Ben, de ses frères et soeurs – Thérèse est flippante parfois – en passant par Théo et sans oublier Julius – le chien serpillière de Ben – tous ont une certaine aura dans ce roman. Le liant, entre eux et l’intrigue, est cette dose d’humour parsemée tout au long du récit et qui vous fait sourire. Ce mélange de philosophie urbaine et de pensées simples mais tellement vraies que vous êtes accrochés à ce roman de la première page à la dernière.

Les horaires de la vie devraient prévoir un moment, un moment précis de la journée, où l’on pourrait s’apitoyer sur son sort.

Mon petit point positif :

La découverte d’un écrit qui m’a tout de suite séduit, et d’un roman vraiment agréable à dévorer

Pour en savoir + :

La page Wikipédia sur l’auteur

 

 

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