Les feux (Nobi) de Shôhei Ôoka

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Quand on perd son humanité

Editeur : Editions Autrement – 208 pages

Ma note: 4 /5

L’histoire : 

Tamura est soldat dans l’armée japonaise défaite, il va devoir apprendre à survivre dans la jungle des Philippines. Il va essayer de ne pas perdre son humanité et de lutter contre la peur, la faim et les ennemis. Une plongée psychologique dans l’horreur de la guerre et de la détresse de la défaite.

Mon avis : 

Voici donc un livre de Shôhei Ôoka (1909-1988), auteur réputé pour ses écrits et qui a remporté le prix Yomiuri en 1951 pour ce roman.  Il a écrit ce livre, fortement inspiré de son propre vécu, sur la survie de l’homme et ses capacités à faire face à la solitude et la faim. J’ai trouvé ce livre très marquant, d’une part car il traite de la défaite de l’armée japonaise et de la difficulté de ses soldats à respecter le code d’honneur ou simplement de survivre et d’autre part de la dégradation psychologique de l’homme dans cette situation.

Le style est très agréable, on plonge doucement dans l’univers de Tamura à travers ses pensées, ses critiques envers l’armée, la vie et lui-même. On est saisit par sa volonté dans sa lutte pour garder son humanité. On éprouve une compassion pour ces soldats, abandonnés, dépouillés et affamés qui ne pensent plus qu’à une chose…survivre. L’auteur nous fait partager les doutes avec beaucoup de sensibilité et on arrive à se poser la question ‘Et s’y c’était moi ? »

La situation de détresse est telle que l’on découvre l’effroyable passage à des actes de cannibalisme, ce que l’auteur décrit avec prudence. Ce qui est étonnant c’est que l’on éprouve pas véritablement de malaise à la lecture du livre, mais plutôt une forte compassion et beaucoup de tristesse.

Le livre est découpé en chapitre et on sent toute l’inspiration de la littérature européenne dans sa construction, mais la plume japonaise est bien présente 😉 .

J’ai bien aimé ce livre et j’ai envie de découvrir un peu plus l’oeuvre de Shôhei Ôoka, notamment Reite senki, relatant la bataille de Leyte.

Mon petit point positif :

L ‘auteur à travers ce livre met en avant son témoignage sur l’horreur de la guerre et rappelle que pour beaucoup de soldats n’ont pas choisit de la faire mais que tous en ont souffert.

 

Cette lecture est faîte dans le cadre du challenge Ecrivains japonais d’hier et d’aujourd’hui

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3 réflexions au sujet de “Les feux (Nobi) de Shôhei Ôoka”

    • C’est un livre qui montre la déchéance de l’homme dans sa volonté de survie, où il flirte à la limite de la folie, même si c’est une fiction elle est inspirée de faits réels. Il se lit assez facilement par contre.

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