Elle s’appelait Sarah de Tatiana de Rosnay

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Pour ne jamais oublier Sarah

Elle s'appelait Sarah de Tatiana de Rosnay

L’histoire :  

Ce livre était depuis longtemps dans ma PAL, je tenais vraiment à le lire mais l’affectif que j’ai avec le prénom Sarah me retenait à chaque fois. Et puis voilà je l’ai lu 😉

Paris, juillet 1942 : Sarah, une fillette de dix ans qui porte l’étoile jaune, est arrêtée avec ses parents par la police française, au milieu de la nuit.
Paniquée, elle met son petit frère à l’abri en lui promettant de revenir le libérer dès que possible. Paris, mai 2002 : Julia Jarmond, une journaliste américaine mariée à un Français, doit couvrir la commémoration de la rafle du Vél d’Hiv. Soixante ans après, son chemin va croiser celui de Sarah, et sa vie va changer à jamais. Elle s’appelait Sarah, c’est l’histoire de deux familles que lie un terrible secret, c’est aussi l’évocation d’une des pages les plus sombres de l’Occupation.

Editeur :Editions Le Livre de Poche – 415 pages | Sortie : 22/09/20106

L’auteur : 

Née en 1961, Tatiana de Rosnay est franco-anglaise. Auteur de onze romans, dont Elle s’appelait Sarah, Boomerang et Rose (prix Hauserman), elle est l’écrivain français le plus lu en Europe en 2011. Elle vit à Paris avec sa famille.
Sources: livredepoche.fr

Mon avis : 

Voici un roman touchant et triste. Triste pour l’histoire qu’il relate et encore plus car ce n’est qu’une histoire parmi les milliers qu’a connu cette sombre période de l’histoire.

Dans le roman nous suivons deux époques, une en 1942 au moment de la rafle du Vél d’hiv et une autre en 2002 au moment des commémorations.

Julia

Julia est une journaliste américaine vivant à Paris et mariée à un français. Son rédacteur lui passe la commande d’un article sur la commémoration à venir de la rafle de juillet 1942. En même temps son mari effectue des travaux dans l’appartement appartenant à sa grand-mère en vue de l’habiter. Le couple de Julia est particulier, sous le charme de son français elle a tendance à accepter beaucoup trop de chose. Elle l’américaine n’a jamais entendu parlé de cette rafle, comme beaucoup de français l’ignorent aussi. Au fur et à mesure de ses recherches elle va se rendre compte des souffrances et des spoliations infligées aux juifs.Elle fera la découvrira des secrets de familles bien gardés, certains proches d’elle. Quand elle apprendra l’histoire de Sarah, elle se sentira investit d’une mission qu’elle ne lâchera pour rien au monde. Et peu importe son couple, sa famille, son boulot. Elle ira au bout de ses convictions.

Sarah

Elle est une jeune adolescente, juive. Elle vit ses derniers instants en famille avec ses parents et son frère Michel. Car la rafle va briser celle-ci et sa vie à toujours. Des coups aux portes, à l’inquiétude naissante. Ce n’est pas grave, ils ne cherchent que les hommes, papa lui est caché dans la cave. Seulement cette fois c’est différent, c’est la police française qui mène la rafle, et qui outre passe ses ordres en prenant femmes et enfants en plus des hommes. Des familles entières sont priés de les suivre, vers l’inéluctable. Sarah protège son frère en le cachant dans leur placard.  Après avoir été « stocké » comme des bêtes dans le vélodrome d’hivers, ils vont être dirigés vers des camps, en France, en attendant leur transfert vers la mort. Sarah va faire preuve d’un courage, pour tenir sa promesse faite à son petit frère. On va donc suivre son périple en alternance de l’histoire de Julia. Jusqu’à ce qu’elles ne fassent plus qu’une seule et même histoire.

Des enfants avaient déjà quitté le camp, escortés par les policiers. Elle les avait suivis du regard, frêles créatures en haillons au crâne lisse. Où les emmenait-on ? Etait-ce loin ? Allaient-ils rejoindre les mères et les mères ? Elle en doutait. Rachel aussi en doutait. Si tout le monde devait aller au même endroit, pourquoi la police avait-elle séparés les parents des enfants ? Pourquoi tant de souffrance, tant de douleur ? C’est parce qu’ils nous haïssent lui avait dit Rachel de sa drôle de voix éraillée. Ils détestent les Juifs. Pourquoi cette haine ? elle n’avait jamais haï personne dans sa vie, à l’exception d’un institutrice

J’ai beaucoup aimé ce livre, plein de sensibilité et de colère. Les faits que l’auteur décrit ont hélas bien eu lieu, et combien de Sarah ont vécu ces tragiques moments. La lecture alternant la vie de Julia et de Sarah est agréable. Toutefois j’ai relâché un peu à la fin du roman quand Julia connait la vérité sur Sarah et que l’auteur se penche sur Julia et sa vie à venir. Pour moi l’histoire de Sarah prime sur celle de Julia et l’on s’attache aux deux avec plaisir malgré tout.

Le style

Il est simple et rythmé. Il est vif et froid quand il s’agit des camps et des conditions de détentions des juifs. L’auteur nous accroche très vite au récit.

Mon petit point positif :

Un livre plein d’amour et de tristesse pour ne jamais oublier.

Pour en savoir plus sur la rafle   : wikipédia

Et je vous conseille de voir le film La rafle avec Mélanie Laurent, un très très beau film.

1 réflexion au sujet de « Elle s’appelait Sarah de Tatiana de Rosnay »

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