La dernière fugitive – Tracy Chevalier

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Ne pas fermer les yeux

Je remercie Livraddict et les éditions Gallimard-Folio pour ce partenariat agréable.

Editeur :Folio – 400 pages

Sortie : 5 février 2015

Ma note: 3.7/5

L’histoire :  

On découvre le portrait d’une jeune Quaker à son arrivée dans le Nouveau Monde et sa rencontre avec l’univers de l’esclavage.

1850. Après un revers sentimental, Honor fuit les regards compatissants des membres de sa communauté quaker. Elle s’embarque pour les États-Unis avec sa sœur, Grace, qui doit rejoindre son fiancé. À l’éprouvante traversée s’ajoute bientôt une autre épreuve : la mort de Grace, emportée par la fièvre jaune. Honor décide néanmoins de poursuivre son voyage jusqu’à Faithwell, une petite bourgade de l’Ohio. C’est dans cette Amérique encore sauvage et soumise aux lois esclavagistes, contre lesquelles les quakers s’insurgent, qu’elle va essayer de se reconstruire.

L’auteur : 

Tracy Chevalier est une auteure américaine vivant depuis 1984 en Angleterre. Ses écrits sont inspirés de faits historiques.  Elle a connu le succès avec son roman La jeune fille à la perle qui fût même adapté au cinéma en 2004. La dernière fugitive est le dernier de ses 7 romans.

Mon avis : 

Voilà un roman basé sur des faits historiques que j’avais très envie de lire, d’où mon plaisir d’être sélectionné par Livraddict pour ce partenariat avec Folio. Au début ce roman m’a un peu perdu, je l’ai trouvé lent et trop porté sur la couture 😉 . J’avoue que jusqu’à la moitié du livre j’étais perplexe, et puis une autre histoire dans l’histoire a commencée. Celle plus en rapport avec l’esclavage et le fameux  «chemin de fer clandestin» – le réseau de routes empruntées par les esclaves en fuite . Et elle vous accroche. On se demande où l’auteur nous emmène dans ce territoire sauvage. Est-ce que la raison du coeur sera au-dessus de la force brute et inhumaine.

Le personnage d’Honor est terriblement humain, un peu timide, voire candide mais qui couve une force intérieure. A la mort de sa soeur, là où d’autres auraient rebroussé chemin, elle va continuer son périple, loin des siens dans ce pays inconnu, aux moeurs particulières. Il faut dire qu’elle est bien accueillie et accompagnée par Belle Mills, une modiste au caractère maternelle bien trempé. Petit à petit Honor s’acclimatera à ce pays allant même jusqu’à se marier. Honor ira jusqu’au bout et même au-delà de ses convictions en apportant sa contributions en aidant des esclaves qui fuient en direction du Canada. Elle se confie à travers ses lettres auprès de ses parents et de sa meilleure amie, des passages chargés de confessions et qui nous aide à mieux appréhender son personnage.

Les personnes que rencontrent Honor sont très cadrées, l’amie fidèle, le mari intègre, la belle-mère….comme une belle-mère…. Le frère de Belle Mills est lui chasseur d’esclave, ténébreux et rustre il n’en laisse pas moins Honor tomber quelque peu sous son charme, comme quoi tout peut arriver.  Le livre nous plonge dans cette Amérique du XIXe siècle où tout est permis, les rêves comme le pire. Un passage dur explique les raisons économiques de la nécessité de l’esclavage, c’est effarant.

Les esclaves sont comme des ombres, discrets, prudents et pourtant terriblement humain. Une description similaire à plusieurs d’entre eux a retenue mon attention, le sourire. Le sourire de la liberté, de pouvoir exister en tant qu’être humain.

Les descriptions de l’auteure sur l’environnement du pays eux, nous aide à nous plonger dans le quotidien d’Honor : la rudesse de l’hivers, la chaleur étouffante de l’été, les animaux sauvages…

Le style

Il est agréable, manquant un peu de rythme au début mais retrouvant un second souffle, ce qui finit par nous accrocher. On est un peu perdu par les descriptions des techniques de couture qui domine le début du roman, mais ensuite il y a beaucoup d’humanité dans la plume de cette auteure. Elle sait nous emmener dans une dimension où les convictions religieuses sont mise à mal face à la détresse humaine. Il est assez romancé, même un peu fleur bleue mais sans tombé dans le mielleux. Elle réussit néanmoins à nous surprendre avec un final typiquement US.

Mon petit point positif :

Je ne connaissais pas vraiment les Quakers avant ce livre et surtout pas le chemin de fer clandestin. Un livre témoignage.

2 réflexions au sujet de “La dernière fugitive – Tracy Chevalier”

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