La course à pied : le début d’un Nouveau Chapitre

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Photo de Miquel Parera sur Unsplash

[Episode 1]

Déjà l’année dernière, je rechaussais de temps en temps mes chaussures de course et m’élançais sur le bitume. Mais, au delà d’un genou récalcitrant – syndrome de l’essuie-glace (tendinopathie du TFL (tenseur du fascia lata)), je restais sur ma faim, faute de trouver le rythme ou pire, du plaisir. Je cherchais en vain ce petit plus dont nous parle les runners réguliers.

Début août j’ai, enfin, franchis le cap de m’inscrire à l’association de running de mon village. (www.talurun.fr)

C’est avec un rythme d’une séance de fractionné le mercredi et d’une sortie le samedi (en mode débutant) que je m’installe, (très) doucement et avec humilité, dans la peau d’un runner.

Comme il faut travailler avec objectif, je me suis donné le challenge de courir un 10 km d’ici un an et pourquoi pas, soyons optimiste, de faire la SaintéTic (13 km), la plus petite épreuve de la SaintéLyon.

A chaque séance mes petites victoires :

  • Revenir entier de ma première séance de fractionner
  • Réussir à revenir sur mes 2 jambes de ma second séance
  • Vaincre, à mon rythme et sans marcher, une belle côte que je voyais à mon niveau comme un 8000
  • Parcourir une boucle de 10km que je ne pensais atteignable qu’en voiture
  • Parler de plus en plus en courant, je ne savais pas que c’était possible

Ma première sortie running

Retour sur ma première sortie en équipe. C’est par un samedi matin pluvieux, mais rafraîchissant après une longue période de canicule, que l’association reprenait ses sorties running. Normalement la séance du samedi est axée débutant. Je me rendrais vite compte que j’étais le seul à cocher cette case.

C’est donc un groupe de 19 coureurs qui s’élançait pour cette reprise. Les 2 premiers kilomètres m’ont « offert » mon premier dénivelé positif, comme l’ont dit dans le jargon (que j’apprends en cours du soir intensif), c’est à dire une première montée un peu raide.

Puis se sont enchaînés des descentes (dénivelés négatifs pour les puristes), des plats, des grimpettes (dénivelés positifs de faible ampleur), puis une grosse descente, qu’il nous faudrait bien remonter, la faute à la téléportation inexistante. Le tout dans un cadre de champs et de forêt, sur du terrain alternant le sec ou l’humide, le sablonneux ou le très caillouteux, et parfois un peu goudronneux.

Pendant que le reste du groupe papotait tranquillement des vacances et de la rentrée, je jouais, moi, à Indiana Jones à la recherche du second souffle. Mais je m’accrochais pour m’offrir ma première sortie à 10km.

Je n’avais jamais dépassé les 5-6 km à l’époque où je courais plus régulièrement, autant vous dire que pour moi c’est une formidable réussite.

Courir en groupe, l’énergie du collectif pour se dépasser

Et je la dois à l’équipe qui est resté près de moi, qui m’a prodigué des conseils et qui m’a motivé pour m’accrocher quand je faiblissais, ne serait-ce que pour ne pas les décevoir. En même temps je ne penses pas qu’ils l’auraient été.

Jusqu’à présent j’avais toujours couru seul, seul avec ma musique dans les écouteurs. Je suis un peu comme ça, un solitaire. Je ne pensais pas apprécier courir en groupe, d’une part par timidité, et d’autre part par manque de confiance en moi. J’avais tort.

Au-delà du côté convivial, qui vous met dans de bonnes conditions, le fait de courir en groupe permet de repousser plus facilement – tout est relatif bien sûr – vos propres limites. Les encouragements et la bienveillance de coureurs (très) chevronnés vous donnent, non pas des ailes, mais une volonté de vous dépasser.

Je trouve que cela renforce aussi le mental, je fais partie maintenant de la meute, et on ne laisse pas tomber la meute.

Mon ressenti

Après plusieurs cours et sorties, je me rends compte de mes progrès, tant au niveau du cardio, que du physique mais, et c’est là ma plus grande fierté, dans la confiance en moi, et pas qu’au niveau sportif.

Le fait de repousser mes limites, d’être aussi plus à l’écoute de mon corps, me permet d’être plus serein et de me sentir plus confiant. J’ose plus, je m’ouvre plus aux autres, je m’affirme plus. Bref, c’est un peu un nouveau moi, ou plutôt mon vrai moi qui sort d’une longue hibernation.

Cela fait un petit moment que je voulais partager ça sur mon blog.
On se retrouve bientôt pour un nouveau billet.

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